MOZA R9 V2 : la base Direct Drive qui veut bousculer le milieu de gamme

Le MOZA R9 V2 se positionne sur un segment clé du sim racing : celui des bases Direct Drive compactes, assez puissantes pour être crédibles, mais encore abordables pour un public large. C’est typiquement le genre de produit qu’on regarde quand on veut passer d’un volant à courroie ou à engrenages à “quelque chose de sérieux”, sans tomber dans les monstres ultra haut de gamme.

Ce que promet la R9 V2 est simple : un couple solide, un format compact, une bonne finesse de retour de force, et un écosystème qui commence à être bien installé. L’idée est de proposer une base qui puisse servir aussi bien à un joueur exigeant qui roule plusieurs soirs par semaine, qu’à un simracer en progression qui veut un setup évolutif.

Mon angle sur cette base est double : d’un côté, la qualité des sensations (précision, lecture du grip, contrôle dans les phases critiques), de l’autre, la facilité de prise en main (réglages, compatibilité, confort d’utilisation au quotidien). En clair : est-ce que le MOZA R9 V2 change réellement l’expérience par rapport à une base plus modeste, et est-ce que c’est un achat qui tient la route sur le long terme ?

Design et fabrication du MOZA R9 V2

La première impression avec la R9 V2, c’est sa compacité et sa densité. Le corps en métal donne immédiatement un sentiment de bloc solide, avec des parois épaisses, des arêtes nettes et une finition qui inspire confiance. On est loin du plastique creux des volants d’entrée de gamme : ici, la base a ce côté “bloc moteur” qui rassure.

La qualité d’usinage est propre, les fixations sont bien pensées, et l’ensemble respire la rigidité. Une fois montée sur un cockpit correct, on sent que la base ne bouge pas, ne fléchit pas, ne vibre pas de façon parasite. La sensation, c’est vraiment celle d’un outil de précision, pas d’un jouet. Pour un produit milieu de gamme, le niveau de finition est clairement dans le haut du panier.

Ce qui surprend, c’est le format : pour une base Direct Drive de cette puissance, ça reste relativement compact. Ça facilite la vie sur les cockpits un peu serrés ou les structures en profilé léger. Le design sobre, plutôt discret, est un plus pour ceux qui ne veulent pas d’un pavé flashy au milieu du salon.

Il y a tout de même quelques bémols. Le système de fixation rapide du volant, bien que pratique, manque d’un léger “clic” mécanique très franc qu’on trouve sur des systèmes encore plus haut de gamme. Rien de rédhibitoire, mais on sent la différence par rapport à des bases plus chères. De même, certains pourront trouver que la base chauffe un peu en longue session, même si cela reste dans des limites acceptables.

Face à d’autres bases Direct Drive de puissance comparable, la R9 V2 tient clairement la comparaison. Par rapport à une base à courroie, on gagne immédiatement en perception de solidité et de cohérence : ici, tout est plus direct, plus net, sans jeu ni flou mécanique. On a l’impression de passer sur un outil “pro” au niveau du ressenti en main.

Ajustes, personalización y compatibilidad

Le MOZA R9 V2 s’appuie sur un logiciel de gestion assez complet, avec des profils prédéfinis et la possibilité de tout ajuster assez finement. L’interface reste relativement claire : les différents paramètres de force, de filtrage et de réponses aux chocs sont regroupés de manière logique. On n’est pas noyé sous des termes obscurs, mais il y a quand même de quoi affiner le comportement.

Les presets fournis pour les grands jeux de sim racing constituent une bonne base. On peut rouler ainsi et simplement ajuster la force globale, sans passer des heures dans les menus. Pour aller plus loin, les réglages utiles sont principalement le gain, le filtrage, la force des effets rapides et la gestion de la friction. La courbe d’apprentissage existe, surtout pour ceux qui viennent d’un volant simple, mais elle reste raisonnable. Après quelques sessions, on comprend assez bien ce que chaque curseur change.

Là où la base reste très intéressante, c’est sur sa compatibilité PC et son intégration dans l’écosystème MOZA. Le R9 V2 est clairement orienté PC, avec une compatibilité très large sur les sims modernes dès lors que Windows le reconnaît correctement. Pour les consoles, il faut vérifier les supports indirects via certains volants ou solutions dédiées : on n’est pas dans le plug-and-play universel comme certains produits multi-plateformes.

Côté écosystème, la base accepte les volants MOZA et s’intègre bien avec les pédaliers, shifters et autres accessoires de la marque. L’avantage, c’est qu’on peut bâtir un setup cohérent autour de cette base et le compléter au fil du temps. De mon point de vue, la R9 V2 peut tout à fait servir de point d’entrée dans l’écosystème MOZA, mais sans être un produit “jetable” : la marge de progression est réelle, et on n’a pas l’impression qu’elle sera dépassée au bout de quelques mois.

MOZA R9 V2 : sensations en jeu et retour de force

C’est sur la piste que la R9 V2 montre son vrai visage. Ce qui frappe tout de suite, c’est la précision du retour de force. Les petits mouvements du volant, les micro-corrections, les transferts de charge légers sont clairement transmis. On sent la voiture vivre sous les mains, sans avoir besoin de pousser le FFB dans les extrêmes.

Dans les virages, la progression de la force est cohérente. L’effort augmente de manière assez linéaire à mesure qu’on met de l’angle et qu’on charge les pneus. On comprend quand la voiture est bien posée sur ses appuis, quand on est à la limite du grip ou juste au-delà. La transition entre l’adhérence et le décrochement est lisible, ce qui est capital pour rouler propre et régulier. Là où certaines bases à courroie peuvent donner un ressenti un peu “gommeux”, la R9 V2 reste plus nette et directe.

La lecture du grip est un des points forts de cette base. On sent assez finement quand le train avant commence à glisser, quand l’arrière devient léger, ou quand un pneu se met à patiner. On ne parle pas ici d’effets exagérés, mais d’un ensemble de petites informations qui donnent confiance. On comprend tout de suite ce que fait la voiture. C’est là que la base change vraiment l’expérience.

Sur les vibreurs, la R9 V2 propose un rendu tranchant mais pas excessif, à condition de ne pas surbooster les effets dans le logiciel. Les vibreurs plats sont bien différenciés des gros trottoirs agressifs, et les bordures en sortie de piste se sentent comme des ruptures nettes. Ce n’est pas une base qui “bave” ou qui masque les détails sous un gros couple uniforme. Au contraire, on a des impulsions courtes, claires, assez bien contrôlées.

Sur des sessions longues, la constance est plutôt bonne. La force reste stable, pas de dégradation flagrante du retour, et la base tient le coup sans se mettre à saturer ou à devenir imprécise. On peut rouler longtemps sans sentir un changement majeur dans le comportement de la base, ce qui est essentiel pour du roulage sérieux ou des championnats.

Dans les corrections rapides, la R9 V2 est réactive. Quand la voiture part un peu de l’arrière, on a un volant qui “rappelle” vigoureusement, mais sans donner l’impression de se battre contre une machine. Si on vient d’une base plus faible, il faut un petit temps d’adaptation pour apprivoiser cette réactivité, mais une fois l’habitude prise, on gagne clairement en contrôle sur les glisses et les rattrapages.

En termes d’immersion globale, le combo de puissance, de finesse et de réactivité est très convaincant. On est au-dessus d’une base d’entrée de gamme en tout point : le retour n’est pas juste plus fort, il est surtout plus propre et plus lisible. Face à des bases encore plus puissantes du très haut de gamme, la R9 V2 peut sembler un peu en retrait en pur “punch” sur les gros chocs ou dans les voitures ultra physiques, mais pour la majorité des utilisateurs, la réserve de couple et les détails fournis seront largement suffisants.

En résumé de sensations pures : on a un retour de force qui donne confiance, qui invite à attaquer, mais qui reste exploitable et gérable au quotidien. On ne subit pas la base, on s’en sert pour aller plus vite.

¿A quién va dirigido? Lo que nos gusta, lo que no nos gusta

Le MOZA R9 V2 vise clairement le simracer motivé, plutôt sur PC, qui veut une vraie base Direct Drive sans exploser son budget ni son cockpit. Pour un débutant total en sim racing, ce sera peut-être un peu ambitieux, mais pour quelqu’un qui vient d’un T300, d’un G29 ou équivalent et qui a déjà passé des heures sur les circuits virtuels, le saut qualitatif sera flagrant. Les pilotes intermédiaires et confirmés y trouveront un outil sérieux, capable de suivre leur progression.

Parmi les points forts, j’apprécie d’abord la qualité des sensations : le niveau de détail du FFB, la lecture du grip et la cohérence du couple en font une base agréable et efficace. Ensuite, la construction : solide, rigide, rassurante, avec une finition qui fait premium sans être ostentatoire. Enfin, l’écosystème MOZA et la logique d’évolution : on peut commencer avec cette base, puis enrichir son setup en ajoutant des volants, pédaliers ou accessoires tout en restant dans le même environnement logiciel. On a la sensation d’investir dans une plateforme, pas seulement dans un bloc moteur.

À l’inverse, certaines limites sont à garder en tête. La compatibilité console n’est pas son terrain de jeu favori : pour un utilisateur principalement console, d’autres alternatives plus “officielles” seront sans doute plus simples à vivre. Le logiciel, même s’il est globalement clair, peut demander un peu de temps pour trouver les réglages vraiment parfaits selon les jeux, surtout pour ceux qui n’aiment pas toucher aux paramètres avancés. Enfin, pour les utilisateurs les plus extrêmes, qui roulent exclusivement sur des protos ou des GT avec des forces très élevées, la réserve de couple pourra paraître un peu juste par rapport à des bases plus massives.

En termes de valeur perçue, la R9 V2 se place comme un investissement raisonnable pour qui veut franchir une vraie marche en sim racing sans plonger dans le très haut de gamme. On paie un peu plus cher qu’un volant à courroie, mais on gagne un retour de force qui change clairement la façon de piloter. Pour un setup sérieux, c’est un élément central qui justifie sa place et son prix.

Verdict : la MOZA R9 V2 dans un setup sim racing

Le MOZA R9 V2 apporte un vrai saut qualitatif dans un setup. Elle transforme un cockpit équipé d’un volant milieu de gamme en une plateforme déjà très crédible, capable de mettre en valeur un bon pédalier et un châssis rigide. C’est typiquement la base qui donne envie de rouler plus, d’affiner ses trajectoires et de travailler ses temps au tour, parce que les informations arrivent plus clairement.

Sur le marché, la R9 V2 occupe une position de pivot dans le milieu de gamme Direct Drive. Plus sérieuse, plus fine et plus immersive qu’une solution à courroie, mais plus compacte et plus accessible que les gros blocs très puissants. Elle coche les cases essentielles pour un simracer qui veut un outil performant, durable, sans tomber dans les excès.

Je la recommande aux utilisateurs PC principalement, avec un minimum d’investissement dans un cockpit stable et un peu de temps à consacrer aux réglages. Pour un joueur occasionnel sur console ou quelqu’un qui veut du strict plug-and-play sans toucher à rien, ce ne sera pas le choix le plus simple ni le plus adapté.

Si tu cherches une base Direct Drive compacte, puissante juste ce qu’il faut, avec de vraies sensations de pilotage et un écosystème solide, ce produit peut clairement faire la différence dans ton setup.