Fanatec ClubSport Steering Wheel GT Alcantara V2 : mon avis après usage

Dans la gamme Fanatec, le ClubSport Steering Wheel GT Alcantara V2 se positionne comme un volant GT “sérieux” pour bases ClubSport et Podium, tout en restant accessible aux joueurs équipés d’une base CSL compatible. Il vise clairement le simracer qui veut monter en gamme sur les sensations et le confort, sans tomber dans le délire des volants boutique hors de prix.

Sur le papier, il promet un combo intéressant : diamètre réaliste pour le GT, grip en alcantara, construction solide, ergonomie simple et directe, le tout pensé pour tourner aussi bien sur PC que sur console selon la base. Ce n’est pas un volant “show off” avec des écrans partout, c’est un outil de conduite orienté efficacité.

De mon côté, je l’ai surtout abordé sous trois angles : la qualité en main (matériaux, rigidité, fatigue), les sensations en jeu (précision du retour, lecture du grip, confiance dans les corrections) et la polyvalence (GT, tourisme, endurance, quelques protos). L’objectif n’est pas de cocher toutes les cases techniques, mais de savoir si, concrètement, il améliore vraiment l’expérience par rapport à un volant Fanatec d’entrée de gamme ou à un produit plus générique.

On est sur un volant qui veut donner l’impression de tenir quelque chose de sérieux, sans devenir élitiste. La question clé : est-ce que le ressenti suit réellement la promesse marketing ?

Design et fabrication : un vrai step au-dessus de l’entrée de gamme

Ce qui frappe immédiatement en prenant le GT Alcantara V2 en main, c’est la sensation de densité. Le cerceau a très peu de flex, même en forçant franchement, et l’ensemble donne cette impression compacte et solide qu’on attend d’un volant censé encaisser du couple sur une base direct drive.

Le choix de l’alcantara est cohérent avec l’orientation GT. En main, le grip est très agréable, doux mais accrocheur, avec ce côté légèrement “velouté” qui donne envie de garder les mains dessus. Les renflements sur les côtés tombent bien sous les doigts, la prise est naturelle, on sait instinctivement où se placer. Avec des gants, le contact reste très précis. Sans gants, la matière est confortable, mais on sent que sur le long terme, il faudra l’entretenir sous peine de voir l’alcantara se lisser.

Les boutons et le D-pad respirent le sérieux. Les clics sont nets, pas mous, et la course est bien maîtrisée. Les palettes derrière le volant – métalliques – inspirent confiance. Le claquement est franc, ni trop sec ni trop feutré. On a ce sentiment de pièce mécanique faite pour être utilisée, pas juste pour faire joli sur un bureau.

Visuellement, le design est sobre, typé GT avec une légère touche course. Pas de surenchère de logos ou de couleurs criardes. C’est propre, pro, assez intemporel. Par rapport aux volants CSL plus basiques, on sent vraiment un cap passé en termes de finition et de rigidité. Par rapport à des volants boutique très haut de gamme, on est en dessous niveau raffinement et exotisme des matériaux, mais on n’est pas du tout dans la même zone de prix.

Là où je reste un peu partagé, c’est sur deux points : l’alcantara, qui impose de faire un minimum attention (gants recommandés si tu joues beaucoup), et le ressenti global qui reste très Fanatec, un peu “industriel”, là où certains concurrents vont offrir un côté plus “artisan” et personnalisé. Mais pour un usage simracing régulier, la base qualitative est clairement solide.

Réglages, personnalisation et compatibilité : simple, mais efficace

Le GT Alcantara V2 s’intègre pleinement dans l’écosystème Fanatec. C’est son énorme avantage : tu le branches sur une base compatible, tu profites tout de suite des menus habituels via l’écran de la base ou le logiciel sur PC, et tu ajustes selon tes besoins sans te perdre dans mille options obscures.

Les réglages utiles tournent surtout autour de la sensibilité de la direction (SEN), du filtre de force, du damper et du FFB global. L’ergonomie des boutons permet de changer certains paramètres “à la volée” sans se sentir perdu, à condition d’avoir pris le temps de mémoriser la disposition. La courbe d’apprentissage est raisonnable : au début, on tâtonne un peu, ensuite on sait vite où aller pour affiner son ressenti en fonction du jeu et du type de voiture.

Sur PC, la compatibilité est très large dès lors que la base est reconnue. Le volant lui-même ne pose aucun problème. Sur console, tout dépend de la base Fanatec utilisée. Si la base est annoncée comme compatible console, le volant suit tout simplement. C’est ce qui en fait un bon candidat pour ceux qui alternent entre PC et console ou qui envisagent de passer sur PC plus tard.

Côté écosystème, il se marie très bien avec un pédalier ClubSport ou même un CSL plus abordable, ainsi qu’avec un shifter Fanatec si tu joues pas mal en H-pattern ou en séquentiel. En cockpit rigide, l’ensemble prend tout son sens, car on peut vraiment monter le FFB sans vibration parasite du châssis.

En termes d’évolutivité, je le vois comme un volant qui peut accompagner une progression sur plusieurs années. Tu peux très bien commencer avec une base de milieu de gamme, puis passer sur une Podium plus tard, sans avoir l’impression que le volant est “à la traîne”. Ce n’est pas un simple point d’entrée, c’est un élément qui peut rester au centre du setup même si le reste monte en gamme.

Sensations en jeu : là où il fait vraiment la différence

Une fois en piste, le GT Alcantara V2 montre rapidement ce qu’il sait faire. Le diamètre et la forme du cerceau aident beaucoup à la précision. On n’a ni un petit volant de formule, ni un gros volant camionnesque. Pour du GT, du tourisme et même certains protos, le compromis fonctionne très bien.

Sur le retour de force, le volant ne crée évidemment pas de FFB par lui-même, mais il le transmet très bien. La rigidité du cerceau et la qualité des matériaux évitent les sensations de flottement ou de torsion parasite. Dans les virages, la direction paraît cohérente, linéaire, avec ce ressenti progressif de charge sur le train avant. On comprend ce que fait la voiture. C’est exactement ce qu’on attend d’un volant de ce segment.

La lecture du grip est un des points où j’ai trouvé le volant vraiment agréable. Quand l’avant commence à décrocher, on ressent ce léger allègement, ce moment où la direction perd un peu de consistance. Sur les bases direct drive, cette phase est encore plus marquée, et le GT Alcantara V2 n’en étouffe pas les nuances. Ça aide énormément à rouler au plus près de la limite sans la dépasser bêtement.

Sur les vibreurs, le volant renvoie une sensation assez nette. Les crans, les secousses, les petits à-coups sont bien retranscrits dans les mains, sans devenir totalement brutaux si la base est correctement réglée. On sent la différence entre un vibreur peint, un vibreur agressif et une sortie un peu trop large sur la terre ou l’herbe. C’est là que le combo rigidité + grip de l’alcantara fait vraiment sens : les mains restent bien en place, et le volant ne “sonne” pas creux.

Sur les longues sessions, ce qui ressort, c’est le confort. La forme des poignées limite la fatigue dans les avant-bras, à condition de ne pas forcer comme un bourrin sur la base. L’alcantara est agréable pour les mains, même au bout d’un bon moment, surtout avec des gants. On ne se bat pas avec le volant, on travaille avec lui. Pour du roulage long en endurance, c’est franchement appréciable.

Dans les corrections rapides, le volant se laisse manipuler facilement. Les transitions gauche-droite sont fluides, la masse du cerceau n’est ni trop lourde ni trop légère. On peut rattraper un survirage ou une glisse sur le mouillé avec une bonne confiance. Par rapport à un volant plus léger et un peu cheap, la stabilité dans les mains est bien meilleure ; par rapport à un volant très haut de gamme en carbone ultraléger, on est un cran en dessous sur la vivacité extrême, mais largement assez réactif pour le simracing sérieux.

Face à une base moins puissante, le GT Alcantara V2 aide déjà à tirer le meilleur du FFB disponible, car il ne déforme pas l’information. Sur une base plus puissante (type direct drive costaud), il encaisse le couple sans broncher tant que tu respectes les limites raisonnables. C’est là que la sensation de matériel “fiable” se confirme. On a l’impression de pouvoir monter en agressivité sans craindre pour le volant.

Globalement, ce volant renforce surtout trois choses : la précision, la lisibilité du comportement de la voiture et la confiance quand on roule fort. C’est ce trio qui fait évoluer l’expérience par rapport à un volant plus basique.

Vem är den till för? Vad vi gillar, vad vi inte gillar

Je vois le ClubSport Steering Wheel GT Alcantara V2 comme un volant taillé pour le simracer intermédiaire à avancé, qui roule régulièrement et qui veut un vrai bond qualitatif par rapport à un volant d’entrée de gamme. Il parle particulièrement à ceux qui roulent majoritairement en GT, tourisme, endurance, et qui privilégient le ressenti et le confort à long terme plutôt que l’originalité du design.

Parmi les points vraiment positifs, il y a cette sensation de solidité et de sérieux dès qu’on le prend en main. Le volant inspire confiance, autant en termes de construction que de comportement en jeu. Le confort de l’alcantara, bien exploité, est aussi un gros plus pour ceux qui enchaînent les sessions. Enfin, la compatibilité dans l’écosystème Fanatec et la capacité du volant à suivre une montée en gamme de la base en font un investissement cohérent dans une perspective de moyen/long terme.

À l’inverse, certaines limites sont à prendre en compte. L’alcantara, aussi agréable soit-il, demande plus de soin que du cuir classique. Sans gants et sans entretien, il vieillira plus vite, surtout si tu joues beaucoup. L’ergonomie reste bonne mais assez “standard” : pas de gros délire de boutons personnalisables, pas d’écran intégré, on reste sur un layout fonctionnel, sans fioritures. Enfin, le tarif le place clairement dans une zone “investissement réfléchi” plutôt que dans l’achat impulsif. On sent qu’on paie la qualité et l’écosystème, mais ce n’est pas le meilleur choix si tu veux simplement un volant pas cher pour découvrir le simracing.

En termes de valeur perçue, le deal devient intéressant si tu comptes vraiment rouler souvent et que tu vois ton setup comme un ensemble évolutif. Si ton objectif est un setup fun mais occasionnel, il existe des options moins onéreuses, même si elles seront moins satisfaisantes sur la durée.

Verdict : un volant GT sérieux pour faire passer ton setup dans une autre catégorie

Ce que le Fanatec ClubSport Steering Wheel GT Alcantara V2 change réellement dans un setup, c’est le niveau de confiance et de cohérence que tu ressens au volant. Il ne transforme pas magiquement la base à laquelle il est fixé, mais il laisse passer le retour de force avec une précision et une stabilité qui font clairement grimper le niveau général de l’expérience.

Sur le marché, il se place dans le haut du milieu de gamme, voire dans le “premium raisonnable”. On n’est pas dans le délire des volants très exotiques à prix stratosphérique, mais on est largement au-dessus des volants packagés d’origine ou des options bon marché. C’est typiquement un produit pivot : celui qu’on choisit quand on prend le simracing un peu au sérieux, sans tomber dans l’excès.

Je le recommande surtout aux joueurs déjà équipés d’une base Fanatec correcte, qui veulent franchir un cap côté sensations GT, et à ceux qui construisent un setup pensé pour durer, PC ou console. En revanche, si tu débutes tout juste, que ton budget est serré, ou que tu veux un volant plus polyvalent visuellement (rallye, formule, etc.), ce n’est sans doute pas le premier achat à faire.

Si tu cherches un volant GT solide, précis, confortable et capable d’accompagner une progression sur plusieurs années, ce produit peut clairement faire la différence dans ton setup.