Fanatec ClubSport Steering Wheel Formula V2.5 : le volant “F1” qui structure un setup

Le Fanatec ClubSport Steering Wheel Formula V2.5, c’est un peu la référence “type F1” pour beaucoup de simracers. Un volant compact, bardé de boutons, pensé pour le pilotage monoplace et proto, qui vise clairement le segment intermédiaire/haut de gamme du marché Fanatec. Il ne promet pas de révolution technologique, mais un vrai saut qualitatif sur le ressenti, l’ergonomie et la finition par rapport aux volants d’entrée de gamme.

Ce volant attire parce qu’il coche plusieurs cases à la fois : look F1 assumé, matériaux sérieux, gros potentiel de réglages et compatibilité large avec les bases Fanatec. Il se positionne comme le “sweet spot” pour qui veut passer un cap sans aller sur des volants encore plus exclusifs et bien plus chers.

Mon angle ici est simple : est-ce que ce Formula V2.5 apporte vraiment un plus en termes de précision, de sensations en main et de confort d’utilisation par rapport aux volants plus basiques de l’écosystème ? Est-ce qu’il reste polyvalent au-delà de la F1 et des protos ? Et surtout, est-ce qu’il justifie son tarif comme un vrai investissement dans un setup orienté performance ?

Design et fabrication : un vrai volant de simracing sérieux

En main, le Formula V2.5 donne immédiatement une impression de densité. La plaque frontale en métal, la coque rigide et les grips recouverts d’alcantara ou de cuir (selon la version) transmettent un sentiment de solidité nette. On sent que ce n’est pas un jouet : l’ensemble est compact, sans craquement, sans flex visible. On ose le tordre légèrement, rien ne bouge. Cette rigidité change tout avec une base Direct Drive.

Les matériaux choisis sont globalement au-dessus du panier dans cette gamme. La façade en métal inspire confiance, les boutons ont un clic franc, ni trop dur ni trop mou, et les encodeurs tournent avec des crans bien marqués. On peut passer d’un réglage à l’autre sans regarder, uniquement au toucher, ce qui est un vrai point fort en pleine course.

Ce qui surprend, c’est le niveau de détail sur les commandes : multiples boutons, rotaries, sticks analogiques, palettes réglables… On comprend tout de suite que ce volant est pensé pour gérer une voiture moderne et complexe, sans toucher au clavier. On a l’impression d’avoir un véritable tableau de bord dans les mains.

Là où je suis un peu plus réservé, c’est sur deux aspects. D’abord, le revêtement type alcantara demande du soin : sans gants, il peut s’user plus vite, surtout avec des sessions longues. Ensuite, certains trouveront que le diamètre assez réduit et la forme aplatie donnent un volant très typé, moins confortable pour les grosses mains ou pour du roulage “détente” en GT traditionnelle.

Qualitativement, par rapport à un volant plus simple de la même marque, on est clairement un cran au-dessus en précision de fabrication et en densité de sensations physiques. Face à des volants encore plus haut de gamme, il reste un peu plus “industriel” dans le feeling des boutons et palettes, mais au regard du prix, l’équilibre est très cohérent.

Réglages, personnalisation et compatibilité : un vrai centre de contrôle

Le Formula V2.5 prend tout son sens une fois dans l’écosystème Fanatec. Entre le menu tuning de la base et les encodeurs directement sur le volant, on peut ajuster énormément de paramètres sans quitter la piste. Force du FFB, filtrage, angle de rotation, sensibilité, on/off d’effets, toutes ces options deviennent rapidement des réflexes.

Les presets intégrés dans les bases Fanatec aident au départ. On peut partir d’un réglage standard et affiner ensuite selon le titre. La courbe d’apprentissage n’est pas compliquée, mais pour bien exploiter la multitude de boutons et rotaries, il faut un peu de temps. Au début, on cherche, on tâtonne, puis les doigts mémorisent l’emplacement des fonctions clés. Quand ça clique, l’ergonomie devient un vrai atout.

La personnalisation est surtout intéressante dans la gestion des fonctions en jeu : mix de frein, différentiel, ABS, traction control, déploiement ERS, maps moteur… Tout se cale sur les boutons, les rotaries et les petits joysticks. On peut vraiment adapter le volant à son style de pilotage et au type de voiture, sans passer par des menus pesants.

Côté compatibilité, le volant s’adresse autant aux joueurs PC qu’aux utilisateurs console, tant que la base Fanatec gère la plateforme. Sur PC, on profite évidemment de la flexibilité maximale. Sur console, le volant reste entièrement fonctionnel, même si certains titres gèrent différemment certaines assignations avancées.

Dans l’écosystème, il s’intègre parfaitement avec les pédaliers ClubSport ou CSL, les shifters et les freins à main de la marque. C’est clairement un produit qui s’inscrit dans une logique de setup évolutif : on peut commencer avec une base plus abordable, puis monter en puissance vers du Direct Drive plus costaud sans changer de volant. En ce sens, le Formula V2.5 fait office de point d’ancrage durable dans un setup Fanatec.

Sensations en jeu : là où le Formula V2.5 montre son vrai visage

En piste, la première chose qui ressort, c’est la précision du message que le volant laisse passer. Avec une bonne base Direct Drive, chaque micro-variation de grip, chaque transfert de charge se traduit par une réaction très nette dans les mains. On ne parle pas forcément de force brute, mais de clarté. On comprend très vite ce que fait l’essieu avant.

Dans les virages rapides, le volant donne un retour particulièrement propre. On sent le point de charge sur les pneus, le moment où l’on commence à surcharger le train avant, le timing exact pour relâcher légèrement et garder de la vitesse. Le format “F1” compact aide beaucoup : les mains restent proches, les corrections sont naturelles et rapides, sans gestes amples.

Sur le grip, le Formula V2.5 fait un vrai pas par rapport à un volant plus basique. Les débuts de glisse sont plus lisibles, surtout dans les phases de freinage en appui ou d’entrée de courbe agressive. On sent davantage la limite qu’on approche, plutôt que de la subir au dernier moment. Pour travailler sa régularité, c’est précieux. On conduit plus sur l’anticipation que sur la réaction.

Les vibreurs sont bien retranscrits, avec suffisamment de détails pour distinguer un simple vibreur plat d’un vibreur agressif type “saucisse”. La rigidité de la structure évite les vibrations parasites ou les bruits de coque. On sent l’impact, puis la stabilisation. C’est propre, net, et surtout, ça reste cohérent même quand on pousse la force du FFB.

En longues sessions, le confort surprend positivement. Le grip du volant tient bien dans la durée, à condition d’avoir des gants si l’on est sur de l’alcantara. La forme des poignées permet de changer légèrement la position de main sans perdre en contrôle. Les palettes de changement de rapport, bien placées, fatiguent peu les doigts. On peut tourner longtemps sans ressentir de crispation particulière, ce qui est loin d’être le cas de tous les volants compacts.

Sur les corrections rapides, notamment sur les monoplaces nerveuses ou les prototypes, ce volant se révèle. La faible inertie liée à son format compact permet des mouvements très rapides, et la précision de l’ergonomie fait qu’on ne se perd pas sur les boutons par erreur. On peut rattraper un survirage, déclencher un changement de map moteur ou ajuster une balance de freinage, tout en gardant les mains ancrées sur le volant. Le contrôle de la voiture devient plus instinctif.

Par comparaison avec un volant plus simple, moins rigide et moins dense, la différence se situe moins dans la puissance ressentie que dans la lisibilité. Là où un volant d’entrée/milieu de gamme donne parfois une sensation de “bouillie” d’effets à haute intensité, le Formula V2.5 garde une hiérarchie claire des informations. On distingue mieux ce qui vient du grip, du relief de piste, du système de direction.

Face à des volants encore plus haut de gamme, on perd un peu en finesse ultime et en customisation mécanique, mais le rapport précision/prix reste largement à l’avantage de ce modèle. Pour la majorité des simracers, le bond qualitatif perçu est déjà énorme. On a la sensation d’avoir un outil de travail, pas seulement un périphérique.

Kinek szól? Mit szeretünk, mit nem szeretünk

Le Formula V2.5 vise clairement le simracer motivé à partir du niveau intermédiaire. Celui qui roule régulièrement, qui commence à toucher aux réglages avancés, et qui veut un volant typé course moderne. C’est particulièrement adapté aux fans de F1, d’open-wheel en général, de prototypes LMP et d’Hypercar virtuelles. Sur PC, c’est un vrai couteau suisse pour la course moderne. Sur console, il reste un excellent choix si l’on joue surtout à des titres orientés compétition.

Ce que j’apprécie le plus, c’est la combinaison finition/ressenti/ergonomie. Le volant dégage une vraie impression de sérieux dès la prise en main. Les sensations transmises sont propres et cohérentes avec une base Direct Drive. Et la quantité de commandes disponibles permet de vraiment piloter depuis le volant, ce qui change la manière de gérer une course longue ou des relais.

Autre point positif : c’est un produit durable dans un setup. On peut upgrader la base, les pédales ou le reste du matériel sans avoir l’impression que ce volant devient le maillon faible. Il supporte bien la montée en gamme côté FFB, ce qui n’est pas toujours le cas de volants plus légers ou plus flexibles.

Côté limites, la première est évidente : la forme très typée monoplace le rend moins polyvalent pour qui roule surtout en GT “classiques”, en rallye ou en route ouverte. On peut tout faire avec, mais ce n’est pas le format le plus naturel pour ces disciplines. Deuxième point : l’alcantara ou les revêtements similaires demandent des gants ou un minimum de soin, sinon la durée de vie esthétique en prend un coup. Enfin, le prix le place clairement dans la catégorie investissement réfléchi. On n’est plus sur un achat d’essai, mais sur un choix structurant de setup.

En termes de valeur perçue, pour un simracer qui prend son hobby au sérieux, l’équation reste intéressante. On paie pour une vraie montée en sensations, une finition largement au-dessus de la moyenne et une ergonomie qui soutient le pilotage plutôt que de le compliquer. Pour un débutant complet, c’est peut-être surdimensionné. Pour un joueur déjà accro, le ratio coût/apport à l’expérience fait sens.

Verdict : un pilier solide pour un setup orienté performance

Le Fanatec ClubSport Steering Wheel Formula V2.5 n’est pas un gadget de plus dans un écosystème déjà très vaste. C’est un élément structurant d’un setup orienté simracing moderne. Il apporte une rigidité, une précision et une ergonomie qui transforment la relation entre le pilote virtuel et la voiture, particulièrement avec une base Direct Drive.

Sur le marché, il se place dans le haut du milieu de gamme, voire l’entrée du premium côté volants type F1. Il ne vise pas l’ultra custom à prix délirant, mais propose une expérience très proche de ce qu’attendent les simracers exigeants, sans exploser totalement le budget.

Je le recommande sans hésitation à ceux qui roulent principalement en monoplaces, protos ou GT modernes, sur PC comme sur console, et qui ont déjà une base Fanatec ou envisagent sérieusement d’en prendre une. Pour un joueur plus occasionnel, qui préfère les volants ronds et un usage multi-disciplines, ce n’est pas forcément le meilleur premier achat.

Si tu cherches un volant compact, précis, rigide et pensé pour exploiter à fond une base Fanatec en course moderne, ce produit peut clairement faire la différence dans ton setup.