Fanatec CSL Elite Steering Wheel WRC : test & avis après usage

Le Fanatec CSL Elite Steering Wheel WRC se place clairement comme un volant “milieu de gamme sérieux” dans l’écosystème Fanatec. Officiellement licencié WRC, pensé pour les bases CSL / CSL DD / DD, il vise le simracer qui veut monter en gamme sans passer directement sur un volant ClubSport beaucoup plus cher.

Sur le papier, il promet un combo assez rare : look inspiré rallye, diamètre réaliste, un bon niveau de finition et surtout une compatibilité large PC / PlayStation ou Xbox selon la base. En pratique, ce qui le rend vraiment intéressant, c’est le compromis entre immersion, ergonomie et prix. On n’est pas sur un simple “volant d’entrée de gamme joli”, mais sur un vrai outil de conduite polyvalent.

Mon angle ici est simple : à quel point ce WRC apporte un plus en sensations, en confort et en précision par rapport aux volants plus basiques (P1, McLaren V2, clones d’entrée de gamme), et est-ce qu’il tient la route pour quelqu’un qui joue régulièrement, voire en ligue, sans tomber dans l’overkill de la gamme supérieure Fanatec ?

Design et fabrication

En main, la première impression est bonne. Le diamètre est plus généreux que beaucoup de volants “GT”, ce qui donne immédiatement une sensation de contrôle plus naturelle, surtout en rallye et en course d’endurance. La jante respire le sérieux : structure en métal, face avant en plastique de bonne qualité, revêtement en similicuir (ou cuir synthétique) qui accroche juste ce qu’il faut. On n’est pas au niveau d’un ClubSport en cuir véritable, mais ça ne sonne pas “low cost”.

La rigidité globale est satisfaisante. Pas de torsion perceptible en appuyant fort sur la partie supérieure de la jante, pas de craquement suspect. Les palettes magnétiques sont nettes, avec un clic bien marqué. Elles ne sont pas aussi “metallic hardcore” que sur certains volants haut de gamme, mais l’action est suffisamment franche pour le sim racing sérieux. On peut enchaîner les changements de rapports sans jamais se poser de questions.

Ce qui frappe, c’est l’équilibre général : assez léger pour rester réactif même sur une base modeste, mais suffisamment dense pour donner un vrai ressenti mécanique. On n’a pas l’impression de tenir un jouet. Visuellement, le thème WRC apporte une touche sportive assez réussie, avec le logo, les touches colorées et un design qui sort un peu des volants très “sim racing pur” et sans identité.

Là où ça déçoit un peu, c’est au niveau de certains plastiques secondaires. Les boutons n’ont pas tous le même feeling, certains semblent légèrement plus mous ou un peu plus “grand public” que sur la gamme ClubSport. Pour le prix, ça reste cohérent, mais celui qui vient d’un volant plus premium le sentira.

Par rapport aux volants d’entrée de gamme d’autres marques, on est au-dessus sur la sensation de solidité, mais en dessous des jantes full métal et full cuir qui coûtent bien plus cher. On sent clairement que Fanatec a cherché un compromis fonctionnel plutôt qu’une démonstration de luxe.

Réglages, personnalisation et compatibilité

Côté réglages, on est sur la base typique Fanatec : tout passe par la base (écran ou LED selon le modèle) et par le logiciel sur PC. Le volant lui-même n’embarque pas de menus complexes, mais les boutons sont bien placés pour naviguer dans les options de la base ou de certains jeux. Une fois qu’on connaît un peu l’écosystème, on ajuste le FFB, l’angle de rotation, la sensibilité et quelques filtres sans galérer.

Les réglages vraiment utiles pour adapter ce volant, ce sont surtout l’angle de rotation et la force globale, car le diamètre change un peu le feeling par rapport à un volant GT plus petit. Sur une base CSL DD ou DD de puissance moyenne, je trouve intéressant de réduire légèrement le gain du FFB par rapport à un volant plus petit pour garder de la précision en milieu de course du volant. Le diamètre plus large rend les petites corrections plus naturelles, mais réclame une petite phase d’adaptation.

La courbe d’apprentissage reste simple pour un utilisateur Fanatec. Pour quelqu’un qui découvre la marque, il faudra un petit temps pour apprivoiser le logiciel, comprendre les réglages fins et trouver son profil idéal. Une fois le preset calibré par jeu, on n’y touche quasiment plus.

En compatibilité, rien d’exotique : PC sans souci, console selon la base utilisée (Xbox ou PlayStation). C’est un vrai point fort de ce volant : il fonctionne comme un volant “passe-partout” dans l’écosystème. Pédaliers Fanatec, shifters, freins à main, tout s’intègre proprement, et l’anneau WRC devient simplement un élément interchangeable sur un hub que tu peux upgrader plus tard.

Sur la notion d’évolutivité, ce WRC joue bien son rôle : c’est un très bon point d’entrée pour un setup Fanatec sérieux, mais il ne fait pas “starter kit”. Il peut tout à fait rester ton volant principal sur plusieurs bases successives, même si tu passes de la CSL à un Direct Drive plus costaud. Ce n’est pas un volant que l’on a envie de remplacer au bout de deux mois, sauf si l’on vise des jantes ultra spécialisées (F1, GT3, etc.).

Fanatec CSL Elite WRC en jeu : sensations et comportement

Une fois en piste, ce volant montre rapidement ce qu’il sait faire. Le diamètre plus large se ressent immédiatement dans les virages lents et moyens : la voiture se place de façon plus progressive, plus smooth. On a moins ce côté “twitchy” des petits volants, surtout sur des bases Direct Drive où le couple est généreux. Les gestes sont plus amples, plus naturels, notamment en rallye ou dans les chicanes serrées.

La précision du retour de force est très bonne, à condition que la base soit bien réglée. On sent clairement les variations de charge sur le train avant, les transferts de masse, le moment où le grip commence à lâcher. Le volant ne transforme pas une base moyenne en base miracle, mais il tire pleinement parti du niveau de détail qu’une CSL DD ou une base ClubSport peut envoyer. On comprend vite ce que fait la voiture, même sur une piste qu’on ne connaît pas encore bien.

Sur les vibreurs, le ressenti est propre. Les bordures sont bien différenciées : on sent la texture, sans tomber dans le bourdonnement parasite. Avec un réglage de FFB un peu fin, on obtient une lecture claire des limites de piste sans que le volant se mette à trembler de façon exagérée. En rallye, les bosses, les compressions et les irrégularités de surface remontent de manière lisible sans rendre la conduite épuisante. C’est un bon équilibre entre immersion et contrôle.

Lors des grosses corrections, le volant reste très gérable. En drift contrôlé ou lors d’un rattrapage de survirage, le diamètre et la forme de la jante permettent de laisser glisser le volant entre les mains puis de le rattraper proprement. On sent la logique de conception orientée WRC : beaucoup de contrôle mécanique, même lorsque tout part un peu en vrille. Ce n’est pas un volant ultraléger type monoplace, mais ce n’est pas un handicap. Au contraire, la masse raisonnable aide à stabiliser les mouvements.

Sur les longues sessions, la constance est un vrai point fort. La prise en main du revêtement reste confortable, même sans gants. Le grip ne fait pas transpirer excessivement, et la section de la jante offre un bon soutien des mains. Les boutons les plus importants sont accessibles sans lâcher le contrôle, ce qui devient appréciable sur les relais de plus d’une heure. On ne se bat pas contre le volant, on travaille avec lui.

Comparé à un volant plus petit et plus basique, on gagne clairement en immersion et en précision de trajectoire. On ressent mieux le comportement du châssis en appui, la limite d’adhérence et la façon dont la voiture réagit à nos inputs. Par rapport à un volant plus haut de gamme, typé ClubSport GT ou similaire, on perd un peu en sensation “luxe” dans les matériaux, mais pas tant que ça en efficacité pure. Pour rouler fort en sim racing, ce WRC ne limite pas vraiment la performance, surtout sur bases CSL / CSL DD.

Là où la différence se sent le plus face à un équipement plus modeste, c’est dans la confiance. On ose freiner plus tard, réaccélérer plus tôt, tenter des trajectoires plus fines, car le volant renvoie une information stable et cohérente. On sait ce qui se passe sous les roues. C’est là que ce modèle change vraiment l’expérience.

Pour qui ? Ce qu’on aime / Ce qu’on aime moins

Ce volant vise très clairement le simracer motivé, plutôt intermédiaire ou débutant ambitieux, qui veut un volant sérieux sans partir sur du très haut de gamme. Sur console comme sur PC, il fait sens pour quelqu’un qui joue régulièrement, qui veut progresser, et qui envisage l’écosystème Fanatec comme une base de travail sur le long terme. Un pur débutant occasionnel le trouvera peut-être un peu “overkill”, mais il restera confortable d’utilisation et lisible.

Ce que j’apprécie particulièrement, c’est ce mélange diamètre réaliste / ergonomie / polyvalence. En rallye, en GT, en touring, même en drift, le WRC s’adapte sans jamais donner l’impression d’être hors-sujet. L’immersion est bonne, le contrôle est excellent, et la robustesse perçue rassure. Le rapport entre le niveau de finition, la licence officielle WRC et la qualité du FFB reçu en fait un produit cohérent en termes de valeur. On a clairement l’impression de monter en gamme par rapport à un volant d’initiation.

Autre point positif, la compatibilité large dans l’écosystème Fanatec. Tu peux l’utiliser sur plusieurs bases, l’intégrer à un setup qui évolue avec le temps, ajouter shifter, handbrake, pédalier plus haut de gamme, sans jamais te sentir “bloqué” par ton choix de volant.

Côté limites, il y en a quelques-unes à garder en tête. Les matériaux ne sont pas au niveau des jantes les plus premium : certains plastiques et boutons manquent un peu de caractère et de feedback. Les fans de finitions full métal et cuir haut de gamme resteront un peu sur leur faim. Le thème WRC très marqué peut aussi ne pas plaire à tout le monde, notamment à ceux qui veulent un look plus sobre, type volant GT “neutre”. Enfin, pour un joueur très orienté monoplace / F1, ce diamètre et ce style ne seront pas idéaux : ils privilégieront naturellement un volant typé formule.

En termes d’investissement, on est sur un produit qui demande un budget non négligeable, mais qui se défend bien par la sensation de qualité, la durée d’usage probable et la compatibilité à long terme. Pour un setup Fanatec pensé sur plusieurs années, il tient parfaitement la route.

Verdict sur le Fanatec CSL Elite Steering Wheel WRC

Dans un setup Fanatec, ce volant WRC change surtout la qualité du lien entre toi et la base. Il apporte un diamètre plus réaliste, une prise en main plus naturelle et un retour d’information très lisible. On ressent mieux ce que fait la voiture, on gagne en finesse dans les trajectoires et en confiance sur les phases limites. C’est une vraie montée en gamme par rapport aux volants plus simples de la marque ou aux jantes entrée de gamme.

Sur le marché, il occupe la place du milieu de gamme solide : plus immersif et plus sérieux qu’un volant “starter”, moins luxueux et moins exclusif qu’un modèle ClubSport. Pour la majorité des simracers réguliers, c’est probablement un des meilleurs compromis disponibles chez Fanatec, surtout si tu roules beaucoup en rallye, GT ou tourisme.

Je le recommande clairement à ceux qui veulent un volant polyvalent, robuste, agréable à tenir, et qui envisagent un setup Fanatec évolutif. En revanche, si tu cherches une jante ultra premium en matériaux nobles ou un volant typé F1 très compact, ce n’est pas le bon profil.

Si tu cherches un volant immersif, polyvalent et crédible pour accompagner une base Fanatec moderne, ce produit peut clairement faire la différence dans ton setup.